Bâtiment de Psychiatrie adulte
Thiers (Puy-de-Dôme)
Un bâtiment gai et vif qui semble tournoyer et fonctionne comme un organisme vivant. Implanté à flan de montagne, il se déploie comme s’il naissait de la pente, ses volumes fluides s’inscrivent naturellement dans les courbes et les reliefs du terrain, le rythme de ses façades, qui se développent telles les coquillages, lui apporte vitalité et légèreté. A l’opposé de l’hôpital-caserne de jadis et de l’hôpital-machine d’hier, il est accueillant et ouvert.
Nous avons cherché, par ailleurs, à ce que ses espaces intérieurs valorisent la dignité de ses occupants. Ainsi, afin que chaque patient puisse s’approprier une chambre, celles-ci sont de formes diverses. Aucune n’ouvre directement sur un couloir mais toujours sur un espace tampon, comme une anti-chambre largement illuminée qui en préserve l’intimité. Dans les unités d’hospitalisation, les circulations d’accès de desserte des chambres longent les jardins intérieurs et sont ouvertes sur ceux-ci. Les formes courbes des couloirs évitent les perspectives alignant de manière épouvantablement répétitive des portes identiques.
Une certaine mise en scène des salles communes, hall, salle à manger, salle de réunion, entre autres, nous a paru indispensable. Il s’agit non pas de magnifier l’institution, mais de mettre en valeur l’intérêt porté par celle-ci aux patients ainsi qu’à ses membres qui y travaillent. Nous avons pour cela joué sur les volumes, les courbes et les couleurs. Cette variété de l’architecture permettra, en outre, aux patients déstabilisés, de se repérer aisément dans le bâtiment en reconnaissant chaque lieu. Nous souhaitons que notre architecture devienne réellement parlante, qu’elle guide celui qui la parcourt.
Concours : 2008
Maître d'ouvrage : Centre Hospitalier de Thiers
SU : 2 800 m². SDO : 3 800 m²